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La vie à Philadelphie...
15 septembre 2008

L'expatriation vue par...

...Emilie.

nous_cherry_blossom_blog

Emilie et Guillaume (et les cerisiers japonais)

 

Emilie habite de nouveau en France ; j'étais donc très curieuse d'avoir ses impressions "post-expatriation"...

(Le blog racontant son séjour aux Etats-Unis se trouve par ici.)

Merci a toi, Emilie !

 

1) Quand t'es-tu expatriée aux Etats-Unis ?

 

 

 

Je suis arrivée le 22 février 2007 (et repartie le 1er mars 2008).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2) Pourquoi t'es-tu expatriée ?

 

 

 

J'ai suivi mon homme qui avait trouvé un "post-doc" à l'Université du Maryland. J'ai donc pris une année de congé sans solde (qui m'a été gracieusement octroyée).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

3) Quelle a été l'attitude de tes proches quand tu leur as annoncé ton expatriation ?

 

 

 

Assez tristes, je dirais - surtout ma mère. :-)

 

 

Ils essayaient de trouver les bons côtés de l'expatriation ; il faut dire que je partais vraiment à contrecœur...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4) Quels étaient tes doutes et tes peurs avant de quitter la France ?

 

 

 

J'avais peur de ne pas trouver de travail aux Etats-Unis et donc de m'ennuyer, de ne pas trouver d'amis, ni de bon pain, ni de bon fromage. :-)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5) Ces doutes et ces peurs se sont-ils avérés exacts ?

 

 

 

Ben non : j'ai trouvé un travail assez sympa (mais après six mois de démarches administratives pour avoir ce satané permis de travail...) ; j'ai rencontré des francophones (par le biais du "French Meetup") avec qui j'ai lié des liens et, surtout, surtout, j'avais "Dean & DeLuca" à Washington pour le fromage (hors de prix, cela dit) et "Le Pain Quotidien" pour la baguette !!

 

dessertblog

 

Le 14 Juillet a l'Ambassade Française de Washington

 

Photo Emilie/Guillaume

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

6) D'un point de vue pratique et au niveau des formalités, ton installation aux Etats-Unis a-t-elle été facile ?

 

 

 

Comme je l'ai expliqué, le plus dur a été d'obtenir mon permis de travail : c'était long ; on m'a redemandé au bout de deux mois de renvoyer les papiers que j'avais déjà envoyés ; puis, on m'a envoyé la carte avec une faute à mon nom ; on m'a redemandé de payer pour corriger ; j'ai dû argumenter pour expliquer que ce n'était pas ma faute et, finalement, on m'a enfin envoyé mon permis de travail - en août !! [donc six mois après la demande initiale]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7) Et d'un point de vue affectif et émotionnel ?

 

 

 

Dur ; très dur, je dois l'avouer. Surtout au début. Après, au bout de quelques mois, on s'habitue à ne voir les gens qu'au travers de l'ordinateur...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8) Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment concernant ton installation/expatriation aux Etats-Unis ?

 

 

 

Non (si ce n'est aller dans une autre ville que Washington, DC... New York m'a bien plus fait rêver. Boston également !).

 

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Baleines a Boston

 

Photo Emilie/Guillaume

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

9) Y a-t-il une personne qui t'a particulièrement aidée dans ton installation/expatriation (que ce soit a travers un bon conseil, une aide financière, une simple présence amicale...) ?

 

 

 

Non.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10) Avais-tu un travail aux Etats-Unis ?

 

Si oui : lequel et, surtout, avait-il un rapport avec ce que tu faisais (ou étudiais) en France ?

 

Si non : étais-tu en recherche d'un travail et, surtout, as-tu eu l'impression que c'était plus facile ou plus difficile que dans ton pays (barrière de la langue, démarches et mode de fonctionnement différents...) ?

 

J'ai travaillé deux semaines au comptoir du "Pain Quotidien" (une boulangerie trop bonne pour ceux qui ne connaissent pas) et six mois en tant qu'"assistant" pour "Arianespace, Inc.". Les deux n'avaient rien à voir avec mon travail en France (je suis ingénieur en "Project Management") mais je me suis quand même amusée : vendre des croissants ou organiser des soirées, il y a pire, non ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11) La France te manquait-elle ? 

 

 

 

Elle me manquait par certains côtés triviaux comme la nourriture, les petits marchés et bouchers du coin - mais surtout mes amis, ma famille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

12) Quand penses-tu revenir en France définitivement ?

 

 

 

C'est fait depuis déjà six mois !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

13) Avais-tu hâte de revenir en France définitivement ?

 

 

 

J'avais grandement hâte, je l'avoue, pour retrouver ma ville, mon ancien boulot, ma famille et mes amis qui me manquaient.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14) Comment gardais-tu le contact avec ta famille et tes amis ?

 

 

 

J'utilisais "Skype" et "MSN Messenger".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

15) Revenais-tu souvent en France pour les vacances ?

 

 

 

Je ne suis rentrée qu'une seule fois pour Noël : je ne voulais pas passer cette fête loin de ma famille, même si je rentrais deux mois plus tard.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

16) Avais-tu l'impression, parfois, de te "détacher" ou de "t'éloigner" un peu de la France (de sa culture, de ses traditions, de son mode de fonctionnement...) ? 

 

 

 

En un an, pas une seule fois.

 

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Le 4 Juillet dans la capitale américaine

 

Photo Emilie/Guillaume

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

17) Comment voyais-tu/jugeais-tu la France et les Français quand tu vivais aux Etats-Unis ?

 

 

 

Pas différemment : je connaissais déjà les défauts de notre pays. :-)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

18) D'après toi, comment ta famille et tes amis s'imaginaient-ils ta vie d'expatriée (rêve américain, solitude, super opportunité, folie, angoisse...) ?

 

 

 

Pour mes amis, c'était une opportunité mais je pense que famille et amis se faisaient du souci tant que je n'avais pas de travail : ils avaient peur que je déprime.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19) Ta vision des Etats-Unis a-t-elle changé - en bien ou en mal - depuis ton expatriation ?

 

 

 

Je pensais trouver des gens "hostiles" aux Français mais je n'en ai croisé aucun ! Au contraire : on croise des gens curieux lorsqu'ils reconnaissent notre accent et, surtout, qui ne comprennent vraiment pas pourquoi on a quitté notre si beau pays pour le leur. :-)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20) Trouvais-tu ta vie aux Etats-Unis plus agréable ou moins agréable que ta vie en France ?

 

 

 

J'aimais beaucoup le côté "Il fait toujours beau à DC" et notre niveau de vie avait augmenté du fait du boulot de chercheur de mon homme ; mais, globalement, on peut dire que c'était similaire...

 

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A New York

 

Photo Emilie/Guillaume

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

21) Pendant ton expatriation, te sentais-tu plutôt française, européenne ou américaine ?

 

 

 

Je me suis toujours sentie française, mais je ne suis restée qu'un an, aussi. :-)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

22) Aux Etats-Unis, avais-tu plus de connaissances/amis américains ou français ?

 

 

 

Je n'ai rencontré que des francophones !

 

 

 

Nous ne voulions pas déprimer, au début, donc nous nous étions inscrits au "French Expat Meetup" et aucun de nous n'a réussi à se faire des amis américains au boulot. Mon homme avait vraiment des relations de travail assez hostiles (les chercheurs ne "copinent" pas vraiment ; peut-être la peur de "piquer" leurs travaux ?? Je ne sais pas) et, de mon côté, nous n'étions que quatre au boulot - et que des hommes bien plus âgés que moi...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

23) Cela te convenait-il ?

 

 

 

J'aurais aimé connaître les Américains en amitié, c'est dommage...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

24) Si je te dis que tu dois définitivement repartir en France dans deux mois, quelle est ta première réaction (joie, tristesse, panique, soulagement...) ?

 

 

 

A l'époque, j'aurais été super contente !! Comme je l'ai été quand mon homme a décidé de rentrer avec moi et de ne pas rester une année de plus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

25) L'expérience de l'expatriation a-t-elle changé ta façon de voir le monde - et la vie en général ?

 

 

 

Bien sûr. Je recommande à tout le monde, même les plus réticents au changement comme moi, de voir ce qui se passe ailleurs, rien que pour relativiser : on réalise d'autant plus des petites choses géniales en France mais aussi de ce dont il faudrait s'inspirer du pays qui nous accueille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

26) Que dirais-tu a ceux a qui l'on vient de proposer l'expatriation aux Etats-Unis mais qui ont peur et se posent mille et une questions ?

 

 

 

Je pense que c'est au cas par cas : si la personne n'a pas le bon visa pour travailler, je le déconseille fortement - sauf si c'est une femme qui souhaite partir avec son homme et faire des "babies" ["bébés"]. :-)

 

 

 

Trouver du travail sans visa, c'est "mission impossible" (et super pas recommandé !). Sinon, avec le visa adapté, je conseillerais, bien sûr - rien que pour l'expérience humaine et personnelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

27) T'imagines-tu un jour t'expatrier dans un autre pays ? Lequel ?

 

 

 

Vraiment pas, non. :-)

 

 

 

Ce n'est pas que l'expérience a été traumatisante, mais je fais mon nid en France et c'est là que je veux rester, près de ma Garonne !

 

asia_trail_blog

 

Au "National Arboretum" 

 

Photo Emilie/Guillaume

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Commentaires
N
j'ai gagné à la lotterie visa. J'ai mon visa. me conseillez vous de partir ou non ? Est facile de trouver du travail avec le visa lotterie
N
hello, et bonne chance a Emilie !
S
Il est superintéressant ta "série des expatriés", et certainement utile pour ceux qui pensent un jour changer du pays... Et ce n'est quand même pas la même chose de déménager en Europe que changer du continent...<br /> <br /> Keep up good work, girl!
S
Et bien je vois que le 14 juillet a l'ambassade de Washington avait l'air bien plus sympa que celui du consulat de HK ;-)
N
Coco,<br /> <br /> je me permets de te donner mon "expérience" de J2 !<br /> Ma femme possédant un visa J1 (notamment celui des post-doc), en tant que J2 (grâce au mariage) j'ai pu bénéficier d'une autorisation de travail. Elle est valable jusqu'à expiration du DS-2019 (formulaire rempli par l'employeur du J1). En effet, la procédure pour le J2 Work Authorization est longue (de 2 à ... mois) et coûteuse ($340). Mais elle permet d'exercer légalement sur la Terre de l'Oncle Sam et de payer des impôts pour financer l'armée ;-)<br /> <br /> Bonne journée
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