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La vie à Philadelphie...
20 octobre 2008

L'expatriation vue par...

...Déborah qui est une lectrice de ce blog expatriée a Washington, DC.

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Photo Déborah

 

 

Merci beaucoup de ta participation, Déborah !

 

 

1) Depuis quand es-tu expatriée aux Etats-Unis ?

 

 

 

Depuis septembre 2006.

 

 

 

2) Pourquoi t'es-tu expatriée ?

 

 

 

Pour une offre d'emploi. Je travaille dans un secteur dont la capitale est Washington, DC : la communication "non-profit" [a but non lucratif].

 

 

 

3) Quelle a été l'attitude de tes proches quand tu leur as annoncé ton expatriation ?

 

 

 

Enthousiastes pour la plupart… Tristes, voir très tristes, pour d'autres (ma mère !).

 

 

 

4) Quels étaient tes doutes et tes peurs avant de quitter la France ?

 

 

 

Je partais vraiment à l'aventure. Cela faisait plusieurs mois que je cherchais un job aux Etats-Unis et le fait d'avoir tout mis en place de moi-même (emploi, appart'…) m'a fait, au dernier moment, passer de l'enthousiasme à la grosse angoisse : "Suis-je timbrée de quitter Paris alors que rien ne m'y oblige ? Comment vais-je reconstruire une vie sociale ? Etc…" Paradoxalement, je pense que c'est pour bousculer tous mes repères que j'avais tant envie de partir.

 

 

 

5) Ces doutes et ces peurs se sont-ils avérés exacts ?

 

 

 

Non. Du point de vue professionnel, ça a très vite collé et légitimé, de fait, mon expatriation. Pour ce qui est de la vie sociale, Washington est une ville très jeune et cultivée ; c'est aussi une ville de transit ou beaucoup de jeunes passent quelques années a travailler de façon acharnée. Donc tout est fait pour les amener a s'intégrer : happy hour après le travail, équipes de sports, bénévolat… Et puis, le fait qu'énormément de monde travaille pour une ONG, une organisation internationale ou encore pour le gouvernement crée, je dois bien l'avouer, un sacré microcosme.

 

 

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La Maison Blanche

 

Photo Déborah

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6) D'un point de vue pratique et au niveau des formalités, ton installation aux Etats-Unis a-t-elle été facile ?

J'ai eu beaucoup de chance : l'entreprise où je travaillais a tout pris en charge. Il y a quand même eu un sacré cafouillage : mon visa touchait à sa fin… Il n'y avait apparemment rien à faire et je m'apprêtais a faire mes valises après un an et demi à Washington… Un mois avant mon départ, ma DRH m'annonce qu'ils vont tenter autre chose. Et cela a marché ! Je peux rester encore trois ans, renouvelables une fois (donc six).

 

   

 

 

7) Et d'un point de vue affectif et émotionnel ?

 

Très bien. Bien sur, ma famille et mes amis me manquent. Mais je retourne en France pour le travail assez régulièrement. Je trouve la faune de DC très intéressante : on n'arrête pas de rencontrer de nouvelles personnes et je me suis créée un groupe d'amis proches.

 

   

 

 

 

8) Y a-t-il quelque chose que tu ferais différemment concernant ton installation/expatriation aux Etats-Unis ?

Non, je ne crois pas.

 

   

 

 

9) Y a-t-il une personne qui t'a particulièrement aidée dans ton installation/expatriation (que ce soit a travers un bon conseil, une aide financière, une simple présence amicale...) ? 

 

La personne qui s'est chargée de mon visa au bureau : quelqu'un de très pointilleux et efficace.

 

   

 

10) As-tu un travail aux Etats-Unis ?

Si oui : lequel et, surtout, a-t-il un rapport avec ce que tu faisais (ou étudiais) en France ?

Si non : es-tu actuellement en recherche d'un travail et, surtout, as-tu l'impression que c'est plus facile ou plus difficile que dans ton pays (barrière de la langue, démarches et mode de fonctionnement différents...) ?

Oui. C'est dans la continuité directe de mes études. Je me fais souvent la remarque que je vis en direct des choses que j'ai étudiées… D'ailleurs, j'écris toujours à certains de mes profs.

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Le Washington Monument

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Photo Déborah

 

 

 

11) La France te manque-t-elle ?

Oui. Mais j'ai TV5 à la maison, la boulangerie Le Pain Quotidien tout près de chez moi et iTunes France à disposition. J'allais oublier Netflix qui propose des films français. Je suis sacrément équipée !

 

 

 

Je viens aussi de découvrir Rebtel : pour quelques dollars, ce système transforme les numéros internationaux en numéros locaux.

 

   

 

12) Quand penses-tu revenir en France définitivement ?

Je ne sais pas.

 

   

 

 

13) As-tu hâte de revenir en France définitivement ?

 

Non. Enfin… Sauf en cas de bourdon… Là, je répondrais oui.

 

   

 

14) Comment gardes-tu le contact avec ta famille et tes amis ?

Rebtel, Skype, Facebook, e-mails et même la bonne vieille poste !

 

   

 

 

 

15) Reviens-tu souvent en France pour les vacances ?

 

Pour le travail ; disons tous les 3-4 mois.

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Photo Déborah

 

   

 

 

16) Si tu es ici depuis pas mal de temps, as-tu l'impression, parfois, de te "détacher" ou de "t'éloigner" un peu de la France (de sa culture, de ses traditions, de son mode de fonctionnement...) ?

 

Non. Je fais très attention à me tenir informée des livres qui sortent, des nouveaux films, de l'actualité… Mais j'avoue que, quand j'ai entendu parler de la Tektonik, j'ai pas tout suivi…

 

   

 

 

17) Comment vois-tu/juges-tu la France et les Français maintenant que tu vis aux Etats-Unis ?

Je me rends vraiment compte des bons cotés que j'avais tendance à prendre pour acquis…

Le coût des études, par exemple : la plupart de mes amis, ici, ont des emprunts d'enfer a rembourser. Quand je leur raconte que, pour mes études j'ai payé environ 200 euros par année, ils restent bouche bée.

 

Je sais bien que notre système a bien des défauts mais, aux USA, l'ascenseur social est, je pense, vraiment encore bien plus dur à prendre qu'en France : intégrer une université prestigieuse relève du sport de haut niveau et ne dépend pas que des notes ; il y a tout un état d'esprit, la tradition familiale, etc… Il faut avoir fait la bonne "prep school" (lycée prestigieux qui prépare spécialement à ces universités) et passer les tests.

En France, tu t'inscris en fac de droit ou de médecine, tu travailles comme un fou et tu peux décrocher ce que tu vises - sans avoir à débourser 60 000 $ par an…

Washington a beau être la capitale, l'offre culturelle est quand même bien moins diversifiée qu'à Paris. Bien sur, ils y a les musées (Smithsonian) mais les expos changent rarement et ils ferment à 17h.  Les pièces de théâtre sont rares et les tarifs de semaine à 10 euros, ça n'existe pas, ici…

 

   

 

 

18) D'après toi, comment ta famille et tes amis s'imaginent-ils ta vie d'expatriée (rêve américain, solitude, super opportunité, folie, angoisse...) ?

Comme dans la série The West Wing - et ils ont tort.

 

   

 

19) Ta vision des Etats-Unis a-t-elle changé - en bien ou en mal - depuis ton expatriation ?

 

 

 

Pas vraiment changé. Je ne pense pas que DC soit représentative des USA…

 

 

 

Si, une anecdote : nous, Français, avons la réputation d'avoir un bon coup de coude mais les "Ricains" boivent à se rendre malade. Un petit tour du côté des bars un samedi soir et vous verrez des gens par terre…

 

   

 

 

20) Trouves-tu ta vie actuelle aux Etats-Unis plus agréable ou moins agréable que ton ancienne vie en France ?

 

 

Autant - voir plus – agréable.

 

   

 

21) Depuis ton expatriation, te sens-tu plutôt française, européenne ou américaine ?

 

Française et européenne.

 

   

 

22) Aux Etats-Unis, as-tu plus de connaissances/amis américains ou français ?

Presque tous américains.

 

   

 

23) Cela te convient-il ?

 

Je pense qu'il est difficile de s'imprégner d'une culture sans nouer des liens avec des locaux. J'aimerais bien connaître plus de Français, cependant.

 

   

24) Si je te dis que tu dois définitivement repartir en France dans deux mois, quelle est ta première réaction (joie, tristesse, panique, soulagement...) ?

Très triste.

 

   

25) L'expérience de l'expatriation a-t-elle changé ta façon de voir le monde - et la vie en général ?

Oui : elle m'a rendue plus optimiste. Mais comme disait Napoléon : "Si on veut fermement et constamment, on obtient ce que l'on veut". Personnellement, l'Amérique, je voulais l'avoir - et je l'ai eue (spéciale dédicace à Joe Dassin).

 

   

 

 

 

26) Que dirais-tu a ceux a qui l'on vient de proposer l'expatriation aux Etats-Unis mais qui ont peur et se posent mille et une questions ?

Mieux vaut avoir des remords que des regrets. Foncez !

 

   

 

27) T'imagines-tu un jour t'expatrier dans un autre pays ? Lequel ?

L'Argentine m'attire… "Que sera sera".

 

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Le Capitole

 

Photo Déborah

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Commentaires
M
Superbe interview comme d'habitude, très bon point de vue et à priori c'est ce qu'on appelle une expatriation réussie! Bonne continuation à Déborah!
N
Merci pour tes articles-interview, génial !<br /> J'aimerais tellement aussi faire parti des expat à nouveau, mais sur New York moi !<br /> Je vous embrasse,<br /> Nathalie
M
Encore un point de vue très interessant surtout au niveau des études supérieurs qui sont accessibles au plus grand nombre en France. Mais le fait de tout avoir rend les jeunes moins battants. Les difficultés, les obstacles et les interdits, c'est peut-être ce qui manque à la jeunesse française... Merci Déborah et bonne continuation.
C
J'aime cette ville , je l'a trouve très propre .
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